vendredi 22 juillet 2011

Pensées


Me revoilà en train d’écrire ce petit journal. Pourtant je n’ai rien de particulier à raconter… Nous dirons que cette page servira à célébrer un jour sans problème : pas de vomi dans la rue, pas d’erreur dans le circuit de bus, pas d’attaque massive de moustiques. Bref, un jour paisible tel qu’il y en a tant en Europe.
En réalité je frétille comme un puceron. Pepe viens de me proposer d’aller à Chichén Itza dimanche, je n’ai jamais été aussi proche du but, je me languis énormément –en espérant qu’une turista impériale ne m’obligera pas à rester à Mérida. Pelanà Turista… Mais normalement ca ira.

Je commence à avoir des habitudes, une routine… Et c’est très important. En France je suis de ceux qui détestent ces habitudes ennuyeuses qui nous rongent petit à petit. Mais ici je me suis rendu compte qu’il en fallait un minimum. Ce sont des repères rassurants. Ainsi, je me sens de plus en plus chez moi.

Après ma journée de travail (vers 17h30 - 18h) je rejoins Paulino à l’auberge (hostal) qui est dans le centre historique de la ville –« Holaaa Weeiiiiiii ». On parle de tout et de rien, je l’aide un peu en traduisant Anglais-Espagnol et on s’organise un petit programme pour la soirée à chaque fois. Ce soir j’avais envie de rentrer tôt car je suis assez fatigué… Demain nous irons au cinéma.

Ici mes amis m’appellent Joni et ca se dit « yoni ». Je sais ca fait un peu prénom à la maître yoda slash mauvais manga Japonais slash Johny Hallyday castré. De toute façon ils n’arrivent pas à dire mon nom : quand ils font des efforts, c’est un son comme « yonatan rrrokéa » qui sort de leur bouche, c’est presque à consonance Chinoise, il faut imaginer la mélodie ! D’ailleurs c’est très drôle de les voir essayer de prononcer les lettres « j », « r » ou « u », car ils n’y arrivent tout simplement pas !

L’évènement de la soirée arriva brusquement : une partie du toit (petite certes) venait de s’écrouler sur un Cubain ensommeillé… Cela en dit gros sur l’état général de l’auberge dans lequel j’ai passé la première nuit. Ils sont fous ces Mexicains.

J’ai rencontré deux Françaises à l’auberge tout à l’heure, elles sont profs d’Espagnol à l’IAE d’Aix et à Pertuis… Elles connaissent Manosque et SAINT BONNET EN CHAMPSAUR, eh oui le monde est tout petit parfois !!! Et elles connaissent Madame Viguier, ma prof de 2nde (Que Christelle affectionne particulièrement) En somme ca faisait du bien de parler un peu Français !!!
Elles s’accordent avec moi pour dire que la solidarité que l’on observe au Mexique est ahurissante –même comparée à d’autres pays d’Amérique Latine.

Aujourd’hui c’était l’anniversaire d’Abraham, mon maître de stage ! Il avait acheté un énorme gâteau pour fêter cela. Après l’avoir zyeuté tout l’après midi arrive le moment tant attendu de la dégustation. Et là, c’est le drame : il était tellement appétissant que j’avais choisi l’un des plus gros morceaux, malheureusement appétissant ne veux pas dire bon. Comme la plus grande partie de la nourriture Mexicaine, il faut être habitué pour aimer (ndlr : je ne suis pas habitué)… J’ai donc fait bonne figure en dégustant ce met ingrat… La cloppe qui suivit était nécessaire à la digestion (« para que se asiente el pastel » qu’ils disaient…

D’ici peu, je devrais organiser une petite fête à la maison. Cela permettra que je me sente encore plus chez moi. J’ai du mal à vivre dans un endroit ou je n’ai pas de souvenirs, je vais donc m’en créer !!! Ici tout est trop neutre, ma chambre n’est pas décorée, les meubles sont quelconques… Bref je vais me reconstruire petit à petit un cocon qui me ressemble, sans lequel je n’arrive pas vraiment à vivre.

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